TUNIC : Un Zelda-like pas si mignon
Initialement appelé Secret Legends et annoncé en 2018, TUNIC est un jeu vidéo d'action-aventure imaginé par Andrew Shouldice, un développeur indépendant canadien, et édité par Finji. Disponible sur Xbox Series S/X, Xbox One, PC et Mac, nous l'avons eu en main et voici notre avis.

Information importante : Le test de TUNIC a été réalisé sur PC. Il nous a fallu 20 heures de jeu pour clôturer l'aventure principale, sans finir l'ensemble des activités secondaires.
L'histoire d'une histoire
L'évolution de votre aventure se fera au sein de l'Overworld, aux paysages chantants et colorés. Seul, sur la plage, votre épopée commence sans aucune explication sur le chemin à suivre ou la quête à mener. Toutefois, nous découvrons rapidement comment nous équiper d'un bâton, lequel nous permettra une expédition à moindres risques.
Un apprentissage personnel
Pour celles et ceux qui ont joué ou ont eu accès à la démo, sachez que les développeurs ont eu le nez fin en cachant l'ampleur des secrets qui vous attendent. Qui plus est, si dans sa globalité le titre semble s'apparenter à un Zelda-like, il n'en garde que la tunique (intéressant comme réflexion d'ailleurs), ainsi que quelques éléments visuels ou de gameplay. Votre personnage peut faire des roulades, attaquer, parer (à condition d'avoir le bouclier) ou alors courir, pour ne parler que des déplacements de base.
Pour le reste, bienvenue dans un Nouveau Monde. Votre héros, dont nous ne connaissons ni le nom ni les motivations, se voit confronter à un vaste monde dans lequel il doit tout apprendre. En effet, aucun tutoriel n'est proposé dans TUNIC, seulement des pages à récolter pour former un livret en mesure de vous aiguiller dans votre progression à l'aveugle. Ces dernières sont le seul moyen d'apprendre comment jouer ou à connaître les interactions possibles de votre petit renard.
Nous notons, tout de même, que le dialecte de l'Overworld est incompréhensible et s'apparente à des runes. Ainsi, même avec les pages du livret, il vous faudra imaginer les solutions et applications en combinant vos connaissances, vos tests et toutes les relations associées. Chaque joueur choisira son chemin en avançant là où il semble être le plus à l'aise, c'est ce que l'on peut se dire dès lors que l'on ne trouve pas les autres chemins à exploiter.

CQFD
C'est ici que le titre prend tout son sens puisque, dans le noir total, la réflexion personnelle sera l'une des clés de votre évolution. Qu'il s'agisse de l'utilisation de vos armes, les compétences, la compréhension de votre HUD ou simplement les actions possibles de votre personnage, tout l'apprentissage est à votre charge. Au cœur d'un univers en vue isométrique, l'Overworld ne fera rien pour vous faciliter la tâche. Il est possible de trouver des passages, plus ou moins secrets, un peu partout. Si certains permettent « seulement » d'y découvrir un trésor, les autres seront votre seule voie permettant d'avancer sur le chemin de la connaissance.
Le prix de la réflexion
Vous l'aurez compris, TUNIC est un labyrinthe doublé d'un casse-tête. Trouver sa route n'est pas la seule problématique. La seconde, et non des moindres, est celle vous demandant de comprendre la raison de votre présence en ces lieux, mais surtout le but de votre aventure. Bien que le titre soit annoncé avec une durée de vie allant de douze à vingt heures, selon le nombre de secrets découverts, il n'en reste pas moins déroutant de chercher son chemin et la suite logique. C'est ainsi que, malgré une appartenance au genre Zelda-like, TUNIC peut devenir problématique pour les néophytes des jeux demandant l'omniprésence d'une réflexion.Ne vous méprenez pas, le titre n'est pas impossible et saura satisfaire les ténors du genre qui prendront plaisir à bloquer plusieurs minutes, voire plusieurs heures, sur le pattern d'un ennemi, un puzzle ou même une énigme dont la résolution sera synonyme de joie salvatrice. Toutefois, nous mettons en garde les joueurs en recherche d'un jeu vidéo d'action-aventure qui se voudrait plus basique et linéaire. TUNIC pourrait presque s'apparenter à de l'art tant le style ne peut laisser le joueur indifférent, en bien comme en mal.

Bestiaire à l'image du monde
Pour finaliser un ensemble bien complexe et rebondir sur l'équipement que peut porter notre petit renard, vous devrez trouver des armes et consommables, apprendre à les utiliser, parfois en découvrir des utilisations annexes, afin d'avancer dans l'histoire ou combattre les monstres présents dans l'Overworld. En effet, comme si les énigmes et votre amnésie n'étaient pas suffisantes, un bestiaire assez fourni n'attend que de pouvoir vous faire regretter d'avoir posé le pied dans ce monde. Boss, élites, monstres basiques, le seul moyen de les comprendre reste de les affronter. Bien qu'ils augmentent la difficulté du titre, ils permettent une échappatoire sans mettre de côté la réflexion. Chacun d'entre eux possède des compétences qui leur sont uniques, lesquelles seront bien décidées à vous nuire.La mort au tournant
Finalement, pour clôturer tout cela, l'exigence de TUNIC s'associe parfaitement à l'aspect Die and Retry du titre. En effet, la mort, bien que punitive, permet d'apprendre. À l'instar d'un Dark Souls, les monstres ne réapparaissent que lors de l'utilisation d'une statue de sauvegarde. Cette dernière actualise le monde, mais également vos différentes barres d'état. En cas de mort, vous reprendrez vie à la dernière activée et pouvez récupérer votre cadavre en lieu et place de votre mort. Cette dernière vous fera perdre des cristaux qui représentent la seule monnaie du jeu et qui vous permettent obtenir des équipements et consommables, toujours sans réelles explications.
Conclusion
Avec son allure chétive et innocente, le héros de TUNIC est bien loin de représenter l'univers, aussi énigmatique qu'hostile, dans lequel il évolue. Seul, dans un monde où vous n'en connaissez, ni les fondements, ni le but, TUNIC vous entraîne au cœur d'une aventure isométrique soumise à une réflexion exigeante tant sur les combats que sur la découverte de l'Overworld. Cependant, l'absence de gestion des niveaux de difficulté ainsi que l'impossibilité d'obtenir des indices permettant de résoudre certains puzzles ou chemins à suivre peuvent dissuader les néophytes du genre.
18
- Contraste entre univers et difficulté
- De nombreuses énigmes
- Progression presque à la carte
- Gameplay diversifié
- Découverte intégrale
- Bestiaire
- Peu intuitif
- Tutoriel léger
- Quelques rigidités de gameplay
- Peu rebuter les moins adeptes du genre par sa recherche permanente






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