Test de Steelrising : Au cœur de la révolution mécanique
Après GreedFall, le studio Spiders revient sur le devant de la scène avec un tout nouveau jeu catégorisé action-RPG et Souls-like, Steelrising. Nous avons eu l'opportunité de parcourir le titre. Voici notre avis complet.

Sommaire
Aegis, symbole de l'espoir
Une automate pour sauver la nation
Avec Steelrising, le studio Spiders a fait le choix audacieux, et tout à fait original, de proposer une relecture uchronique d'un événement important de notre passé. En effet, l'histoire de Steelrising prend place durant la Révolution Française, et plus précisément après le Jeu de Paume et peu de temps avec la Prise de la Bastille. Or, l'originalité tient au fait que le titre nous plonge dans un univers dans lequel le roi Louis XVI, amateur d'arts mécaniques, s'est fait construire une armée d'automates. Ce dernier l'utilise alors pour réprimer la révolte.Fort heureusement, toutes les machines ne sont pas sous le joug du roi. Aegis, une automate, autrefois danseuse et au service de Marie-Antoinette, est là pour arrêter Louis XVI et ainsi changer le cours de l'histoire. Mandatée par la Reine pour un objectif bien précis (que nous ne vous révélerons pas ici, afin de vous laisser la surprise), Aegis doit se rendre à Paris, où elle espère rencontrer son créateur, Monsieur de Vaucanson, semblant être la clé pour mettre fin au règne de terreur de Louis XVI.

Une révolution mécanique et humaine
La trame principale de Steelrising se dévoile progressivement aux joueurs et aux joueuses, et ce en fonction des quêtes réalisées et découvertes faites. En effet, en se rendant sur Paris, Aegis fera la rencontre de personnages historiques et importants, qui l'aideront et lui apporteront des informations utiles, notamment quant à la position d'Eugène de Vaucanson. Pêle-mêle, nous pouvons ainsi citer La Fayette, Mirabeau, Marat ou encore Choderlos de Laclos, pour ne donner que quelques exemples.Certains d'entre eux étaient autrefois au service de Louis XVI, mais ont été faits prisonniers. C'est en les retrouvant et en les sauvant que nous débloquons de nouvelles quêtes/services, dont certaines alimentent le lore ainsi que la trame principale, tout en apportant des explications quant aux événements qui se sont déroulés avant la Révolution Française et en ce qui concerne les motivations du Roi. Néanmoins, quelques missions nous ont tout de même semblé un peu plus anecdotiques que d'autres.

À quelques reprises, nous sommes amenés à faire des choix, qui auront des conséquences sur la suite des événements et dessineront l'épilogue de Steelrising. Ce qui peut offrir de la rejouabilité, si vous désirez voir toutes les fins du titre. Mais nous ne vous en dirons pas plus à ce sujet, afin de vous garder la surprise entière.
Une narration prenante, mais complexe
De manière générale, le scénario de Steelrising nous a plutôt convaincus. L'ensemble étant bien ficelé et accrocheur. En revanche, petit bémol quant au dénouement de l'histoire, de notre côté : nous sommes restés sur notre faim puisque l'épilogue ne nous a, malheureusement, pas apporté toutes les réponses que nous cherchions. Le DLC « Les Secrets de Cagliostro » pourrait apporter une réelle conclusion à Steelrising, à condition de ne pas manquer de souffle sur l'épilogue du titre dont la compréhension peut s'avérer éprouvante.Intéressante, l'histoire de Steelrising est tout de même assez complexe. Vous voilà prévenu. Celle-ci est racontée à la fois via les propos des personnages rencontrés, les échos du passé ramassés lors des quêtes, mais aussi via les documents récupérés ci et là. Ainsi, nous sommes souvent amenés à replonger dans les différentes notes et conversations, retranscrites et disponibles dans le menu in-game, pour recomposer l'ensemble et avoir une vision claire et complète des événements narrés. Ce qui pourrait refroidir certains joueurs. Néanmoins, nous vous recommandons de le faire si vous êtes un peu perdu, auquel cas vous pourriez passer à côté d'un élément de lore important.

La durée de vie de Steelrising est assez difficile à estimer puisqu'elle dépend essentiellement de la manière de jouer, de la difficulté/facilité de chacun à affronter les ennemis, des quêtes effectuées ou encore au temps alloué à l'exploration/repérage des lieux. Celle-ci oscille donc entre 10 à 30 heures de jeu. Ce qui est tout à fait correct, au vu du prix de vente conseillé du titre. De notre côté, nous avons terminé une première run sur Steelrising, et réalisé une grande partie des quêtes/services, en un peu moins de 15 heures.
Rencontre entre action-RPG et Souls-like
Mais venons-en au gameplay, voulez-vous ? Avant même de se rendre à Paris, l'aventure débute au Château de Saint-Cloud, où après une courte cinématique d'introduction, les joueurs et les joueuses sont amenés à façonner leur propre Aegis : dès lors, nous devons choisir une forme de visage, une coiffure ou encore une couleur pour le revêtement de notre chère automate. N'ayant pas changé depuis notre hands-on, le système de personnalisation de Steelrising est tout de même assez restreint, ce qui est dommage. Nous aurions aimé avoir davantage de possibilités.
Le plus important réside toutefois dans le choix de la spécialisation d'Aegis. En effet, après la séquence de personnalisation, les joueurs vont devoir sélectionner une classe pour l'automate, parmi celles proposées : Garde du Corps, Danseuse, Soldate et Alchimiste. La sélection est assez variée, plutôt équilibrée et bien pensée, selon nous. Ce qui devrait permettre à chacun de trouver son compte, en fonction de sa manière de jouer. Évidemment, chaque spécialisation attribue des points de départ dans certaines aptitudes (Vigueur, Endurance, Agilité, etc.), ainsi que de l'équipement (arme et consommable). À ce sujet, notons que 9 types d'armes, dont 40 variantes, peuvent être obtenus en explorant Paris. Ce qui n'est absolument pas négligeable et offre donc une belle variété de builds.
Après avoir personnalisé et choisi la classe de départ d'Aegis, l'aventure Steelrising débute vraiment. Durant celle-ci, nous sommes alors invités à découvrir et explorer 8 lieux, différents les uns des autres, de Paris : le château de Saint-Cloud (point de départ), les Invalides, la Cité, les Tuileries, le Luxembourg, Montmartre, la Bastille ou encore Versailles. Nous avons été agréablement surpris sur ce point, tant les lieux sont divers et bien pensés. L'approche Souls-like transparaît notamment dans le level design : proposant des zones cloisonnées et labyrinthiques (bien qu'assez linéaires), avec une verticalité assumée, à raison de quelques raccourcis à débloquer, le titre laisse transpirer sans nul doute son appartenance au genre.
Notons également que dans chaque zone, nous avons la possibilité de trouver et débloquer des vestales. Il s'agit de checkpoints, qui ne sont pas sans rappeler les feux de camp des Souls, via lesquels nous pouvons dépenser nos Mânes (points d'XP) collectés afin d'améliorer les aptitudes d'Aegis, d'acheter des consommables ou gérer son équipement. Par ailleurs, en débloquant certains outils, tels que le grappin, nous serons amenés à explorer de nouvelles sections des lieux. Ce qui est appréciable et apporte un peu de nouveauté, tout du long.

Évidemment, l'affiliation Souls-like n'est pas seulement perceptible dans le level design, mais se voit également dans une grande partie du gameplay, et plus précisément dans les différents affrontements contre les ennemis mineurs, les semi-boss et les Titans. Pour autant, Steelrising semble plus abordable et accessible grâce à sa difficulté qui se révèle bien équilibrée.
Une difficulté bien dosée
Comme vous vous en doutez probablement déjà, tous les lieux précédemment cités sont, bien évidemment, peuplés de différents ennemis, disposant chacun de son propre pattern et déclinés sous plusieurs versions. Par exemple, au Château de Saint-Cloud, vous rencontrerez de simples automates, équipés d'une épée/sabre. Plus tard, ces derniers disposeront d'armes infligeant des dommages élémentaires. Par la suite, vous tomberez également face à des tigres mécaniques capables de bondir sur Aegis et exploser. Ailleurs, vous verrez des automates araignées, des sentinelles équipées d'un canon pouvant vous infliger des dégâts de glace, ou encore des faucons s'embrasant, et bien d'autres. Sans oublier, les semi-boss et les Titans.
Les semi-boss et les Titans sont des adversaires beaucoup plus coriaces et féroces que les ennemis mineurs. Ils possèdent également une barre de vie importante, un pattern d'attaques variées et disposent de plusieurs phases. Évidemment, ces affrontements sont un peu plus difficiles que les combats contre les ennemis mineurs. Pour autant, les éliminer n'est pas chose insurmontable. Grâce à une bonne lecture du jeu, une analyse des mouvements/actions des adversaires et une certaine préparation, vous pourriez en venir à bout plus facilement que vous ne le pensez. De notre côté, à plusieurs reprises, nous avons pris le temps d'organiser la ceinture d'Aegis, de sélectionner les bons boîtiers (accordant des bonus passifs), de refaire un petit stock de fioles de santé, si nécessaire, avant de nous rendre dans l'arène dudit boss. Ce qui nous a grandement aidés et nous a permis de sortir vainqueurs de ces combats, et ce sans mourir.
Dans la même idée, en explorant au maximum les zones, vous obtiendrez facilement des consommables (grenades, par exemple), pouvant faire la différence lors de vos combats. Ainsi, Steelrising est un jeu d'apprentissage, comme peut l'être un Souls, d'une certaine manière, mais ce premier nous semble plus abordable et accessible. Le titre de Spiders reprend l'aspect challengeant des Souls, tout en offrant un bon équilibre grâce à l'ensemble des mécaniques de jeu. Ce qui permet alors d'être face à un jeu, proposant une certaine difficulté, mais n'étant pas extrêmement punitif. Steelrising nous semble, d'ailleurs, être une bonne entrée en matière pour découvrir les titres de FromSoftware, si vous avez aimé le genre.
Avant de conclure sur ce point, notons que Steelrising propose également un mode de jeu permettant de moduler son expérience et la difficulté globale du titre. Il s'agit de l' « Assist Mode », via lequel nous pouvons réduire les dégâts infligés, augmenter la vitesse de régénération d'Endurance ou encore choisir de ne pas perdre ses Mânes, en cas de mort. C'est un plus qui est le bienvenu et qui saura très certainement plaire.

Une réalisation convaincante
Durant nos sessions sur Steelrising, ce qui nous a le plus agréablement surpris est l'ambiance générale du soft. Les développeurs de chez Spiders réussissent à proposer une atmosphère sinistre et saisissante, collant parfaitement avec les propos narrés, se déroulant durant une seule et même nuit. Les lieux explorés ne sont que désolation et chaos, et quasiment vides de toute présence humaine.De plus, les différents bruitages, notamment les cliquetis des machines ennemies, renforcent ce sentiment constant de solitude et d'inquiétude. Par ailleurs, le design des ennemis, et surtout des Titans, est très bien réalisé et nous a franchement plu. Le mélange entre les décors typiques du XVIIIe siècle et le côté mécanique, induit par la présence des automates et machineries, transparaissant à l'écran à travers les espaces intérieurs et extérieurs, est maîtrisé. Les jeux de lumière étaient satisfaisants aussi, bien que nous aurions aimé qu'ils mettent encore plus en valeur les lieux et qu'ils subliment davantage l'ensemble.
Côté technique, nous avons joué à Steelrising, d'après sa version PC. Avec notre configuration, nous avons parcouru le titre en qualité graphique « Normal », avec une résolution 2560x1440 @59Hz. Nous n'avons pas été témoin d'importants bugs visuels, de freeze ni même de baisse de framerate. Le soft était stable et plutôt beau, dans l'ensemble et en l'état. Durant notre hands-on sur Steelrising, nous avions remarqué de petits problèmes quant à la synchronisation labiale, que nous n'avons pas retrouvée sur la version finale. En revanche, certaines textures manquaient parfois de polish, mais il y a fort à parier que cela soit corrigé grâce aux différents patchs à venir.

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Conclusion
Avec Steelrising, le studio Spiders parvient à offrir une aventure prenante et intéressante, malgré une certaine complexité et un dénouement nous laissant sur notre faim, grâce à la relecture bien réalisée des événements historiques narrés. Mélangeant des mécaniques d'action-RPG et une approche très Souls-like, Steelrising se veut challengeant, sans pour autant être insurmontable et inaccessible. Malgré quelques défauts, l'ensemble fonctionne plutôt bien et devrait plaire aux amateurs des Souls et aux nouveaux venus sur le genre.
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- Une histoire et une relecture prenantes...
- Le personnage d'Aegis est intéressant
- Une belle variété de builds, d'armes et d'items
- Un bestiaire assez varié et un design travaillé
- Le mélange XVIIIe siècle et côté mécanique fonctionne très bien
- Une durée de vie satisfaisante
- Une difficulté bien dosée, qui ne se veut pas trop punitive
- Une atmosphère saisissante
- Un level design bien pensé et agréable à découvrir
- ... mais le tout se veut assez complexe, par moments
- Des quêtes/services, parfois, moins captivantes
- Un dénouement qui semble tronqué
- Des textures un peu en deçà, à quelques endroits
- Un système de personnalisation restreint






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