Cela fait huit ans qu'aucun épisode canonique de Mega Man n'a pointé son nez
après l'excellent remake du premier épisode sur PSP et des Legacy Collection.
Aucun rendez-vous avec le robot bleu n'était sur l'agenda excepté le médiocre Mighty No9 qui était censé être le successeur spirituel réalisé par le papa de la série. Le divorce avec Keiji Inafune a été douloureux pour Capcom, mais hors de question de laisser la licence à l'abandon après de si bons moments. L'équipe annonce alors Mega Man 11 en 2017, un an après l'échec du rejeton d'Inafune, et
promet un renouveau de la série avec un moteur graphique flambant neuf en se dissociant du style 8 bits du 9ème et 10ème volets pour se tourner vers des graphismes en 2.5D tout aussi charmants.
Trouver l'équilibre de la force
Le titre nous embarque dans les aventures de Rock Man parti pour déjouer à nouveau les plans du Dr Wily qui a ressorti une de ses inventions passées :
Le Double Gear. Il est constitué de deux fonctionnalités,
le Power Gear qui décuple les forces du robot l'ayant équipé, et le
Speed Gear qui confère le pouvoir de ralentir le temps. Vous vous en doutez,
ces deux Gears sont les mécaniques principales du jeu. Il est donc possible de jongler entre les deux,
à condition de surveiller sa barre de surchauffe qui pénalise alors le joueur en lui privant de ses capacités s'il n'est pas vigilant.
En plus du menu de difficultés qui propose les niveaux débutant, facile, normal et difficile,
les développeurs ont manifesté leur envie de rendre le jeu nettement plus accessible grâce au système de Gears, le Power Gear n'étant pas particulièrement puissant face au bullet time que confère le Speed Gear. Ayant proposé la possibilité de rembobiner sur les Legacy Collection, Capcom souhaitait donc s'ouvrir à un public néophyte et complètement étranger aux jeux de plateforme, sans pour autant perdre les fans de la première heure, et malheureusement, ce parti pris n'est pas tout rose, car
l'un des principaux reproches d'un vétéran de la licence serait l'équilibrage du jeu. Le Speed Gear est une nouvelle mécanique que les habitués n'utiliseront pas si souvent, mais après l'avoir maîtrisé, il sera possible de piétiner le jeu et d'en abuser, faussant donc l'étape d'apprentissage qui était légion lors des anciens épisodes. Du moins en normal, car le mode difficile propose moins de checkpoints et satisfera les plus hardcores d'entre nous.
Par contre, les non-initiés découvriront les rouages d'un Mega Man classique mais moderne : la frustration est toujours aussi présente et la
satisfaction ressentie après avoir terminé un niveau est plus réelle que jamais. Le mode normal est le mode parfait pour profiter de ce que l'expérience apporte, mais sachez qu'il est impossible de changer de difficulté en cours de route. Cependant,
un menu proposant des items et des améliorations permanentes en vente est disponible pour ceux qui trouveront l’expérience trop corsée à leurs goûts.
Ce dernier propose, entre autre, des additions au kit de notre mascotte bleue comme celle du Mega Buster qui se charge automatiquement, des bottes permettant de ne pas mourir quand on touche une pointe, ou encore un bouclier qui divise les dégâts subis en deux. L'acquisition et
l'activation de ces bonus sont totalement optionnelles, de quoi satisfaire tout le monde. L'équilibrage est très étudié et
les développeurs se sont assurés que le jeu puisse s'adapter à tous les profils de joueurs sans exception, un pari qui est manifestement gagné.
Des niveaux inégaux mais une jouabilité au top
Cette onzième itération n'échappe pas à la règle et propose comme toujours neuf niveaux principaux mettant en scène neufs boss. Les structures sont toutes classiques et efficaces, on se retrouve alors à tâtonner pour trouver l'ordre des niveaux et les faiblesses des boss qui confèrent chacun un pouvoir différent. Allant des blocs de Block Man tombant du haut pour recouvrir tout l'écran, ou le bouclier acide d'Acid Man, en passant par la foreuse d'Impact Man, chaque pouvoir est crucial à un moment ou à un autre, ce qui rend
la progression bien huilée. Néanmoins,
les niveaux manquent malheureusement de panaches et de gimmicks bien à eux, Mega Man 11 souffre d'une comparaison avec la vague néo-retro de jeux de plateforme et c'est dans le level design et les idées que le titre pâlit devant des noms comme
Celeste ou
Shovel Knight. C'est un des plus gros points noirs du jeu. Certes, chaque niveau a un thème propre à lui, mais
rien de fulgurant niveau mise en scène à part peut-être le niveau de Bounce Man qui propose une aventure haute en couleur, mais sans plus. Par contre, les pouvoirs sont un pur plaisir et les développeurs ont ajouté une roue accessible grâce au stick droit, mais une simple pression de gâchette suffit, facilitant ainsi le choix des pouvoirs sans être obligé de passer par le menu.
Le level design manque d'inspiration, mais il reste tout de même
classique et efficace. Les pouvoirs se retrouvent sollicités partout,
le Speed Gear est très bien intégré au jeu et procure des moments de jouissance sans pareil lors de l’exécution d'un parcours corsé au ralenti. Les combats de mini-boss sont aussi très intéressants, mais dès que l'on découvre leurs faiblesses, le combat ne dure que 5 secondes.
Pour ce qui est des boss, chaque combat est honnêtement très plaisant, et ils sont tous dotés de deux phases qui dynamisent le combat. L'utilisation du Speed Gear offre aussi d'innombrables possibilités
et le boss rush habituel de la fin du jeu est un exercice qui a dessiné un grand sourire sur le visage de votre serviteur. Le savoir-faire de Capcom à concevoir des combats de boss exigeants, ardus et satisfaisants se fait très fortement ressentir.
Et ce nouveau moteur graphique ?
Graphiquement,
les stages se retrouvent mis à mal à cause d'arrière-plans rigides et très peu frappants visuellement, les décors ne sont pas des plus peaufinés et cela fait particulièrement tâche surtout qu'en parallèle,
les soins apportés au bestiaire et aux animations sont d'une qualité sans reproche. Nous avons là des dizaines d'ennemis, tantôt classiques, tantôt originaux, ainsi que de petits clins d’œils aux opus précédents et
des boss avec des entrées remarquables et des combats mémorables. Il est vrai que certains brilleront plus que d'autres, comme Bounce Man par exemple, mais en général les boss sont un plaisir pour la rétine.
La lisibilité lors de ces affrontements n'est jamais entravée par le flot d'informations à l'écran, ni par le nombre de projectiles, notamment grâce à un Speed Gear qui vous permet de ne pas vous perdre lors de ces combats effrénés. Les mini-boss ponctuant les niveaux sont tous aussi sympathiques, de par leur style visuel particulier.
Le style 2.5D et cette nouvelle direction qu'a entrepris le volet, siéent particulièrement bien au style du bombardier bleu, gardant la pâte visuelle particulière à la série en la rehaussant pour les machines actuelles.
Une musique insipide mais des doubleurs talentueux
L'autre point qui fâche en plus des arrière-plans pas très marquants et des niveaux se reposant sur leurs acquis en matière de level design, c'est la musique. En effet,
celle-ci manque grandement de personnalité et les thèmes sont très oubliables, excepté le thème principal quelque peu
catchy et celui de Fuse Man qui rappelle l'ère des Mega Man sur NES, mais reste tout de même
très générique à l'image du reste de la bande son. C'est quelque chose de franchement déplorable vu les compositions mémorables associées au robot bleu qui nous ont fait vibrer pendant plus de 30 ans. À noter que le bonus de précommande est la disponibilité des musiques instrumentales sans le synthé moderne, et ces dernières sont
nettement plus qualitatives, sans pour autant être originales. Les seiyuus (doubleurs japonais) donnent un très bon cachet à l'ambiance sonore et aux
petits speechs des boss lors de leurs entrées, et les voix des personnages lors des cinématiques sont très bonnes.
Une durée de vie honnête
La durée de vie est tout à fait respectable pour un Mega Man et pour le prix du titre, toutefois, elle variera d'un profil à un autre. Le test a été bouclé en 8 heures en tâtonnant pour trouver l'ordre des niveaux et tout cela en mode normal avec quelques améliorations appliquées.
L'expérience sera moins chronophage pour les plus aguerris, mais un classement en ligne est disponible ainsi que des modes défis qui feront raviver la flamme des plus compétitifs.
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